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Du pouvoir des livres

Lire comme manger est une activité très bénéfique pour le corps et l’esprit. Il est un fait qu’aux yeux de bon nombre de scientifiques que cet instrument de civilisation qui a su résister au temps et doté de cette capacité de faire de nous des migrants développe le sens critique. Et c’est Voltaire qui l’a souligné dans le onzième chapitre de L’Ingénu, « La lecture agrandit l’âme ». C’est donc un acte noble, Car ceux qui lisent, précise la romancière française, Louise Lambert Lambrichs, ont ce privilège de vivre deux fois : d’abord par la lecture, puis par l’expérience directe. Qui ne lit pas ignore ce qui l’attend, et quand ça lui arrive, il n’a pas le temps de le comprendre.

Dans un article paru sur le site web de Demotivateur portant sur les tous derniers résultats des études sur les bienfaits de la lecture, la journaliste Mélanie Bonvard écrit que « Lire seulement six minutes par jour réduit le stress de 68%, rien que ça ! Et la science a trouvé des bénéfices qui vous donneront envie de lire davantage: la lecture permettrait de maintenir votre cerveau en activité de façon plus efficace pour lorsque vous serez plus âgés. L’étude montre même qu’une personne âgée lisant régulièrement un roman sur sa version papier est moins susceptible d’être atteinte de la maladie d’Alzheimer. Mais tout dépend du style de lecture, car les effets positifs peuvent être différents selon la façon dont on lit… ».

Cela dit, les livres ont de véritables pouvoirs. En plus de nous apprendre des choses sur nous-même, l’univers et le monde qui nous entourent, ils peuvent influencer notre comportement. Donc, ils sont capables de changer notre vie. Dans un pays qui n’arrête pas de créer des frustrés, il est un impératif pour nous autres Haïtiens de lire. Lire pour chasser le stress quotidien, pour nous créer notre propre moyen de nous détendre. À défaut d’espaces de loisirs, d’activités liées aux choses de l’esprit, fréquenter les bibliothèques devient alors une nécessité pour quelques dizaines de jeunes que nous avions rencontrés il y quelques jours dans les locaux de la Fondation connaissance et liberté (Fokal).

En effet, dans beaucoup de pays où les dirigeants donnent la priorité aux choses de l’esprit et croient que les idées ont une valeur significative dans le développement, il existe des kiosques à journaux, des bibliothèques ambulantes où les gens peuvent venir lire à toute heure du jour et de la nuit. Il y a des émissions à la radio et à la télé à travers lesquelles l’on incite le public à développer sa curiosité de plus en plus. Nous avons besoin de livres dans les écoles et non de mesures politiques hâtives susceptibles de broyer notre système éducatif. Nous avons besoin d’une vraie Direction du livre capable de soutenir l’ensemble de la chaîne du livre et œuvrant notamment dans la création et la diffusion des œuvres.

Dieulermesson Petit Frère

 

 

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